Immobilier en Côte d’Azur : les tendances du marché après le choc de la Covid-19
Face à la pandémie du Covid-19, comment s’est comporté le marché immobilier azuréen ? Cet article vous apporte les informations sur les tendances du marché de l’immobilier de la Côte d’Azur. Quelles sont les répercussions de l’exceptionnelle crise sanitaire en cours depuis le mois de mars 2020 sur l’immobilier ? La nouvelle tendance qu’elle a imposée dans les Alpes-Maritimes ?
Dans une situation où la crise sévit encore, la dernière rencontre annuelle de l’OIH (Observatoire Immobilier d’Habitat) s’est déroulée autour du thème : les tendances du marché immobilier azuréen au 1er semestre de 2020 et les perspectives pour 2021.
Pendant cette réunion, Jean-Michel Ebel, Président de l’observatoire, a révélé les principales tendances du marché basées sur des comparaisons des chiffres d’avant l’épidémie et ceux observés au cours du premier semestre 2020.
La faillite des Mises en vente
Le marché du neuf est le premier affecté avec une chute remarquable des ventes et des mises en vente. On a aussi observé une importante réduction des stocks. Quant aux prix, ils ont connu une faible évolution.
Selon Jean-Michel Ebel, cette baisse drastique des mises en vente est due à la fois aux élections, à la mise en œuvre du PLUM (plan local d’urbanisme métropolitain) et principalement à la crise sanitaire. Il a ajouté que cette plongée est vraiment inquiétante compte tenu de l’insuffisance structurelle de l’offre que traverse du département. Outre cela, cette situation aura des répercussions sur les sociétés des entreprises opérant dans les BTP.
Le plan de relance : une véritable bouffée d’oxygène
L’achat massif des maisons par CDC Habitat a permis de résoudre le problème de baisse du volume des transactions enregistrées lors du premier semestre 2020. Ce plan de relance élaboré pour soutenir le secteur de l’immobilier a été une bouffée d’oxygène. Grâce à lui, les chiffres de l’année glissante 2020 sont presque similaires à ceux de l’année passée.
Marché de l’ancien : les ventes ont chuté de 10% tandis que les prix ont connu une augmentation de 5%
La tendance au niveau du marché de l’ancien se traduit par une diminution des ventes et une flambée des prix. La crise sanitaire a en effet eu comme impact au premier semestre 2020 une baisse de 18% des ventes comparativement à 2019. Les prix quant à eux ont augmenté de 5% pendant la même période. Toutefois, l’espoir est encore permis pour cette année, puisque les chiffres se sont améliorés courant mai et juin.
À quoi s’attendre actuellement ?
Jean-Marie Ebel affirme que l’insuffisance des logements neufs risque de causer un trou d’air pour la filière. Les acteurs des BTP consentent aux mesures prises pour prévenir cette situation. Il s’agit de la reconduction des permis de construction et de l’accroissement de l’offre des habitats neufs.
Malgré leur prompte réaction, les professionnels de la filière demeurent inquiets pour plusieurs raisons. Le retard accusé pendant la crise, les contraintes liées aux mesures sanitaires, l’épineux problème de gestion des déchets. Par ailleurs, la baisse des revenus des ménages et les difficultés d’obtention de crédit immobilier vont impacter le pouvoir d’achat des probables acquéreurs de bien immobilier. Le plan de relance reste la seule alternative pour juguler les conséquences de la crise.
