Immobilier : le marché français fragilisé par la situation économique en Europe

Le marché immobilier français connaît un léger ralentissement dans un contexte économique marqué par la guerre en Ukraine. Malgré des prix plus ou moins stables dans plusieurs grandes villes comme Nantes, Bordeaux et Nice, le marché immobilier reste plutôt terne alors qu’on est déjà dans le second semestre de 2022. Pour Paris, on note une baisse de -2% des prix de l’immobilier sur la même période.

Une année 2022 terne par rapport aux années précédentes

Durant les six premiers mois de l’année 2022, le marché immobilier français a connu un ralentissement général, selon une étude de Meilleurs Agents. En comparaison à 2021, les 6 premiers mois de l’année 2022 viennent de confirmer le manque de dynamisme du secteur dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine.

Au niveau national, les prix de l’immobilier dans l’ancien et le neuf ont connu une hausse de +1,7% entre les mois de janvier et de juin 2022 dans la plupart des grandes villes. À titre de comparaison, on était à +3,4% en 2019 et à 3,8% en 2020.

Seule Marseille avec une hausse de +6,1% en 12 mois s’en sort par rapport au reste de la France. Cette hausse s’est d’ailleurs confirmée durant le mois de juin 2022 (+1%). Une performance remarquable comparée à d’autres villes des Bouches-du-Rhône.

De meilleurs résultats durant la crise de la Covid

Le constat est aujourd’hui flagrant : la crise de la Covid-19 n’a pas eu le même impact sur le secteur immobilier que l’actuelle crise économique et financière qui s’annonce. Durant l’année 2021, et en pleine recrudescence des cas de contamination de la Covid-19, on avait atteint un record de 1.2 million de transactions, notamment dans l’ancien.

Actuellement, on oscille entre stabilité et hausse légère dans certaines grandes villes comme Nice et Bordeaux. Ces deux villes sont aujourd’hui des destinations de choix pour les Français cherchant à fuir l’agglomération parisienne afin d’entamer une nouvelle vie dans un meilleur cadre de vie.

En fin de compte, le rythme de croissance du marché immobilier français contraste clairement avec ce qu’on a pu observer lors des deux dernières années. La hausse annoncée des taux d’emprunt dans l’immobilier pour le second semestre de 2022 risque de plomber davantage le secteur immobilier.

Une demande présente, mais plombée par la situation du crédit

Malgré les prémices d’une crise économique et financière, la demande en produits immobiliers reste intacte un peu partout en France. À titre d’exemple, l’indicateur de tension immobilière utilisée par Meilleurs Agents tourne autour de 20% dans certaines villes comme Paris et Nice. Durant les trois premiers mois de l’année 2022, cet indicateur a connu une progression de trois points dans les grandes agglomérations de France.

Conséquence : la hausse des taux d’emprunt ainsi que la demande immobilière, dans un contexte d’inflation globale risque d’impacter durablement les projets immobiliers de beaucoup de Français. En effet, la hausse des taux d’emprunt observée un peu partout en Europe est en train de peser sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages.