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Immobilier sur le littoral : les prix dopés par la crise sanitaire

Selon une étude menée par la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) et publiée fin juillet, la crise de la Covid-19 a provoqué une hausse du prix du mètre carré plus importante dans les stations balnéaires que dans le reste du pays. Les prix dans les stations balnéaires ont connu une augmentation de de 13% au cours de l’année 2021, contre 7,7% à l’échelle nationale.

Un effet post-Covid

Bien qu’il soit moins élevé dans les autres zones en province (+8,8%), le coût de la vie dans les stations balnéaires a augmenté de 13% sur un an, contre 7,7% sur toute la France. Au 1er juin 2022, le coût de l’ensemble des logements du littoral s’élevait à 4 467 € par mètre carré, contre 3 020 € pour l’ensemble du territoire. L’effet post-Covid sur les stations balnéaires est indéniable, selon le président de la Fnaim, Jean-Marc Torroillon.

Après cette crise sanitaire, les Français sont en quête de nature, de solitude, d’évasion. Éviter les villes surpeuplées est plus que jamais une priorité. Un autre argument de poids est sans doute la chaleur intense qui se fait de plus en plus violente et fréquente, poursuit-il.

Les taux de croissance les plus élevés en PACA

Sur les 24 mois précédant la crise sanitaire, d’avril 2018 à mars 2020, les prix dans les stations balnéaires ont connu une augmentation de 6,9% (contre 7,5% au niveau national en France). Les prix dans les stations balnéaires ont également augmenté de 24,2 % entre mai 2020 et avril 2022, contre une hausse nationale de 14,6 % au lendemain de la crise.

Au 1er juin 2022, le prix moyen des communes littorales de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur était de 5 429 € par mètre carré, tandis que celui des communes littorales de Nouvelle-Aquitaine était de 5 307 €. Ces deux régions sont celles où les prix des stations balnéaires ont le plus augmenté. Toutefois, si les prix continuent d’augmenter dans la zone « Sud », les côtes du Nord-Ouest semblent commencer à rattraper leur retard, avec une accélération significative des prix en Bretagne et, dans une moindre mesure, dans les Pays de la Loire, en Normandie et dans les Hauts-de-France.

La Normandie : région où les stations balnéaires sont les plus abordables

Selon la Fnaim, le coût moyen du mètre carré dans les stations balnéaires bretonnes est de 3 467 € (contre 2 411 € pour l’ensemble des logements de la région), soit une augmentation de +15,1% sur un an. L’Île-aux-Moines (6 253 €/m2), La Trinité-sur-Mer (6 200 €/m2) et l’Île-de-Bréhat (5 901 €/m2) sont les trois communes les plus chères.

Le prix moyen du mètre carré dans les stations balnéaires normandes est de 3 440 € (contre 2 079 € pour l’ensemble des logements de la région), soit une augmentation de +12,3% en un an. Deauville (6 379 euros/m2), Benerville-sur-Mer (5 285 euros/m2), et Tourgéville (5 200 euros/m2) sont les trois villes les plus chères.

Contrairement au prix moyen de 2 524 euros pour l’ensemble des logements de la région, l’étude constate que le prix moyen du mètre carré dans les stations balnéaires des Pays de la Loire est de 4 393 euros, soit une augmentation de 15,7% sur un an. La Baule-Escoublac (6 412 €/m2), Pornichet (5 844 €/m2) et L’Île-d’Yeu (5 697 €/m2) sont les trois villes les plus chères.